Qu’est-ce que c’est ?
La cataracte est définie par la perte de transparence du cristallin, lentille naturelle située à l’intérieur de l’œil. Ceci va créer un obstacle au passage de la lumière, à l’origine de la baisse de l’acuité visuelle. C’est la première cause de perte de vision réversible dans le monde. Son évolution ne se fait jamais vers la régression, mais plutôt sur une durée imprévisible, vers l’opacification totale du cristallin.
Quels sont les symptômes de la cataracte ?
Elle se manifeste par une baisse progressive de l’acuité visuelle, prédominant sur la vision de loin. Le patient peut décrire un brouillard ou un voile devant les yeux contrastant avec le fait d’évoquer une amélioration de leur vision de près. Ce phénomène est expliqué par la myopie d’indice engendrée par la cataracte.
Une hypersensibilité à la lumière, voire une photophobie peut survenir, ceci est dû à la déviation des rayons lumineux face à l’obstacle. Cette symptomatologie peut s’accompagner d’une modification de la perception des couleurs à type de jaunissement des images, mais également une perception de vision double, influençant ainsi sur l’équilibre de l’individu.
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Quelles sont les types de la cataracte ?
La répartition des opacités touchant le cristallin permet de définir plusieurs types de cataracte :
1. La cataracte nucléaire : c’est la plus fréquente. Elle est généralement associée à l’âge. Dans ce cas, c’est le noyau qui est atteint. La baisse de l’acuité visuelle prédomine dans la vision de loin.
2. La cataracte sous-capsulaire postérieure : la couche la plus externe du cristallin, appelée également capsule postérieure, est atteinte. La baisse de l’acuité visuelle concerne, dans ce cas, une combinaison de la vision de loin et de près.
3. La cataracte corticale : l’enveloppe du cristallin, connue sous le nom de cortex, subit une opacification. Elle est moins fréquente et affecte davantage la vision de près.
4. La cataracte totale : très évoluée, elle est visible à l’œil nu sous forme de reflet blanchâtre au travers de la pupille.
Quelles sont les causes de la cataracte ?
L’âge est le principal facteur de risque. En effet, le cristallin perd sa transparence de manière naturelle au cours du vieillissement. La cataracte sénile touche les deux yeux et est globalement symétrique. De plus, les personnes atteintes de forte myopie, de diabète sucré, d’hyperparathyroïdie et de maladies inflammatoires intraoculaires (uvéites chroniques) sont également plus à risque de développer une cataracte.
Par ailleurs, il existe des formes congénitales touchant l’enfant, secondaires à des infections ayant eu lieu au cours du développement du fœtus, telle que la rubéole, l’herpès, la toxoplasmose. D’autres situations prédisposent à cette pathologie comme les maladies génétiques notamment : la trisomie 21 et la dystrophie myotonique de Steinert.
Enfin, les traumatismes oculaires, la prise de corticoïdes au long cours et la radiothérapie représentent des causes potentielles de survenue de cataracte chez les plus jeunes.
Comment soigne-t-on la cataracte ?
Le traitement de la cataracte est exclusivement chirurgical. Il n’existe actuellement aucun traitement médical curatif.
La chirurgie de la cataracte est la chirurgie la plus fréquente dans le monde. Elle consiste à retirer le cristallin naturel et à le remplacer par un cristallin artificiel, implant pliable choisi en fonction de la morphologie et des mesures du globe oculaire du patient. Cette intervention est effectuée en ambulatoire et dure en moyenne 15 à 30 minutes.
L’indication opératoire dépend de la gêne visuelle. L’opération est alors systématiquement proposée au patient lorsque la baisse de l’acuité visuelle interfère avec son quotidien et altère sa qualité de vie. Cependant, il est possible d’opérer plus tôt en fonction des circonstances et de l’activité du patient.
La récupération postopératoire est rapide et la vision s’améliore remarquablement. Le médecin prescrit des collyres anti-inflammatoires et des antibiotiques pour une durée d’un mois. Le patient bénéficiera d’un suivi régulier, au moins trois fois dans le mois qui suit (à J1, puis la première semaine et enfin au bout d’un mois).
Qu’est-ce que la cataracte secondaire ?
La cataracte secondaire est une complication fréquente survenant chez près de la moitié des patients au cours des années qui suivent l’intervention. Elle correspond à la prolifération des cellules cristalliniennes résiduelles donnant de nouveau une baisse d’acuité visuelle. Le traitement repose sur la réalisation d’une ouverture au sein de la capsule cristallinienne. Geste simple, rapide et indolore, se pratique en quelques minutes en simple consultation et permet au patient de rentrer immédiatement chez lui.